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Sélectionner un système de chauffage performant n’est pas toujours chose aisée en raison de la diversité des choix. Il existe différents modèles dans le commerce, ce qui fait qu’on peut se perdre facilement. Élément de confort pour toute habitation moderne, il est toutefois difficile de s’en passer. Un grand nombre des ménages français optent encore pour la chaudière à gaz ou au fioul pour ce faire. Ces énergies fossiles s’avèrent cependant généralement coûteuses et qui plus est, sont à l’origine d’émanation de polluants. C’est pourquoi il peut être particulièrement judicieux de rechercher une solution d’appoint pour réduire votre empreinte carbone et réaliser en même temps des économies non négligeables sur votre facture. Compléter sa citerne de gaz propane avec une pompe à chaleur constitue notamment une excellente alternative à cet égard.
Pourquoi compléter son chauffage à gaz par une pompe à chaleur ?
En France, le chauffage représente une grande partie de la consommation énergétique de chaque famille. Il est donc normal de se mettre à l’affût de tout bon plan susceptible de réduire sa facture annuelle. Et les pompes à chaleur (PAC) sont encore jusqu’à présent la solution la plus appropriée pour cela. Pour cause, vous avez la possibilité de réaliser jusqu’à 75 % d’économies avec les modèles les plus performants. De nos jours, il existe néanmoins de nombreuses options disponibles sur le marché. On peut notamment distinguer :
- la PAC aérothermique (air/air et air/eau) qui utilise l’énergie gratuite présente dans l’air ;
- la PAC géothermique (sol/eau et sol/sol) qui puise les calories disponibles dans le sol et
- la PAC hydrothermique (eau/eau) qui prélève la chaleur contenue dans une nappe phréatique.
Il s’agit toutes les trois d’une solution de chauffage particulièrement efficace et économe. Cette initiative vous permettra de profiter d’une ressource inépuisable, mais qui est surtout gratuite. L’objectif n’est pas alors de remplacer entièrement votre installation actuelle, mais de la compléter avec une PAC « en relève de chaudière ». Cela aura l’avantage de mettre à votre disposition deux sources d’énergie utilisables simultanément ou consécutivement. Vous obtiendrez ainsi le meilleur rendement possible.
Une pompe à chaleur aérothermique peut facilement être montée en parallèle d’une chaudière au gaz propane. Aucune grande rénovation n’est donc requise, il suffit d’utiliser les raccordements déjà existants. Cela est idéal pour les travaux de rénovation énergétique. En règle générale, cette solution est compatible quand votre logement est équipé d’un plancher chauffant ou de radiateurs. Lorsque la demande en chauffage est trop importante, votre pompe à chaleur assurera le complément nécessaire pour un excellent confort thermique.
Comment choisir sa PAC en fonction de sa citerne à gaz ?
Compléter votre installation de gaz en citerne une pompe à chaleur comporte de nombreux avantages, dont la disposition d’un système biénergie. Vous pouvez donc apporter du confort à votre intérieur, et ce, indépendamment de la température extérieure. L’économie sur votre consommation énergétique annuelle reste toutefois le principal atout. Pour tirer le meilleur parti de cette démarche cependant, il convient de bien choisir le modèle à acquérir. Afin de ne pas vous tromper, vous pouvez demander l’avis d’un professionnel disposant de la certification QualiPac.
Quel modèle de PAC choisir ?
Quoi qu’il en soit, votre choix de système de chauffage à énergie renouvelable doit se faire en fonction de vos besoins réels. Certains modèles de pompe à chaleur air-air sont par exemple réversibles. C’est-à-dire qu’ils remplissent la fonction de chauffage en hiver et de climatisation en été. Il s’agit ainsi d’une solution « deux en un » particulièrement intéressante pour bénéficier d’un confort optimal tout au long de l’année.
La PAC air-eau, quant à elle, pourra produire votre eau chaude sanitaire en plus d’assurer le chauffage. Ce type d’équipement puisera les calories de l’air extérieur pour ensuite les réinjecter dans votre réseau de radiateurs. Tout comme la PAC air-air, il peut également être réversible — à condition cette fois-ci de l’installer sur un plancher chauffant.
Enfin, la PAC eau-eau prélève la chaleur des nappes phréatiques pour la transférer directement dans votre circuit de système de chauffage. Selon l’équipement sélectionné, il peut toutefois être nécessaire de procéder à un forage de puits de captage et de rejet.
Les variations de COP (coefficient de performance)
Le coefficient de performance (COP) est également un autre facteur que vous devez prendre en considération avant de prendre votre décision. C’est un indicateur qui vous permettra d’avoir une idée bien précise sur la puissance de votre pompe à chaleur, mais aussi sur l’économie d’énergie que vous serez en mesure de réaliser. L’ADEME (Agence de la transition écologique) préconise notamment un COP minimum de 3 afin de bénéficier d’un rendement convenable. Plus précisément, cela signifie que pour 1 kWh acheté, votre appareil fournira 3 kWh de chaleur. Vous réalisez donc une économie de 2 kWh d’énergie.
Il va sans dire que plus le COP sera important, moins votre consommation énergétique sera élevée. Les économies seront donc plus conséquentes. À titre indicatif, le coefficient maximum est 7. Néanmoins, le calcul de cette indication n’est pas similaire puisqu’il diffère en fonction du type et du modèle de pompe à chaleur. De plus, l’évaluation ne prend pas en compte les diverses spécificités relatives à chaque appareil. Cela vous donnera cependant une estimation approximative de la puissance de votre PAC.
C’est notamment pour cette raison qu’il est conseillé de faire appel aux services d’un professionnel qualifié pour vous aider à déterminer les besoins réels de votre habitation. Vous pourriez ensuite identifier la bonne dimension pour votre nouvel équipement. Cette étape est essentielle pour éviter la surconsommation et l’usure précoce de la relève de chaudière. De même, une pompe à chaleur trop petite risquerait de ne pas être suffisamment performante, ce qui nuira probablement à votre confort.
Quelles sont les aides de l’État pour financer votre pompe à chaleur ?
L’installation d’une pompe à chaleur en relève de chaudière figure parmi les travaux d’économie d’énergie. Baisser votre facture de chauffage n’est toutefois pas le seul avantage que vous pouvez en tirer. Comme votre projet contribue dans la diminution de l’émission de gaz à effet de serre, l’État vous propose diverses aides et subventions pour vous appuyer. Vous pouvez notamment profiter de la « Prime énergie » qui prendra la forme de chèque, de virement ou de bons d’achat pour réduire le coût d’acquisition. Aussi, le crédit d’impôt transition énergétique (CITE) vous permet de financer jusqu’à 30 % du prix TTC de votre PAC.
Si vous décidez de remplacer entièrement votre installation de gaz en citerne par une PAC air-eau, vous pouvez prétendre à une Prime Énergie dont le montant varie en fonction de vos ressources. Elles sont versées par les fournisseurs d’énergie ou les organismes obligés qui achètent des CEE (Certificats d’Économies d’Énergie). Ces primes vous permettront d’amortir vos dépenses dans l’installation du nouvel appareil.
L’Anah (Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat) octroie également différentes subventions dans le cadre de ce genre de projet. Les programmes MaPrimeRénov’ et « Habiter Mieux Sérénité » vous permettent par exemple de financer à 35 % (50 % si vous appartenez dans la catégorie « ressources très modestes ») les travaux effectués pour l’installation d’une pompe à chaleur air-eau. Attention toutefois, l’intervention d’un professionnel certifié RGE est souvent requise afin de bénéficier de ces appuis.